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Parisien

 

Voilà Achille FAULLE arrivé depuis peu avec sa famille à Montreuil. Ils habitent au 32 de la rue de  Paris.

Nous sommes le 21 mars 1879, Angèle (mon arrière-grand-mère) vient de naître et tout s’est bien passé...C’est une grande joie à laquelle se rajoute celle d’une nouvelle vie qui commence.  Ce déménagement pour  Montreuil  en avait marqué le début.. Achille regarde par la fenêtre le va et vient des passants, cette animation permanente qui le change de la vie comme arrêtée de son village natal. Il est perdu dans ses pensées.

« Voilà ! Je suis content. Angèle est née, ma deuxième. Tout s’est bien passé, la maman et le bébé vont bien. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montreuil c’est pas mal finalement.

 Mais quand je suis arrivé à Paris avec Marie, quel émerveillement ! Quel changement par rapport à Andryes.

Ah la la, Marie, ma Marie, elle en faisait une tête ! Rosalie ma sœur aussi. Je les revoie toutes les deux allant d’un appartement à l’autre  et de trouver que c’était beau, et de trouver que c’était moderne et confortable.

Jean Baptiste et moi on rigolait bien de les voir. Mais on était émerveillés aussi comme des gamins devant les lumières de cette ville. Et nos appartements du 4 de la rue du Pré Maudit nous plaisaient beaucoup à nous aussi. Pas étonnant nous avions quitté  Andryes pour  Paris et nous habitions le 18ème ! C’était en 1876. Je m’en souviens comme si c’était hier

 

On était encore tailleurs de pierres et j’étais bien content que Jean Baptiste se soit fait embaucher en même temps que moi.

En plus on était drôlement fiers.

On allait participer en tant que tailleurs de pierres à la construction du Trocadéro qui devait être construit pour l’Exposition Universelle qui allait avoir lieu en 1878. Le roi n’était pas notre cousin !

 

Tiens je vais boire un coup pour fêter la venue de ma petite Angèle. Jean  Baptiste j’aurai vraiment bien aimé que tu sois là, pour boire  un coup avec moi…On avait pris une sacré cuite quand ton Armande est née et une autre pour ma Blanche, au 4 de la rue du Pré Maudit où tu habites encore. Tu n’as pas voulu me suivre dans ma nouvelle aventure.

Tailleur de pierres c’est vraiment difficile et fatiguant. Ah non je ne regrette pas d’avoir changé de métier et  je trouve ça bien d’habiter dans une ville. C’est comme si je commençais une nouvelle vie. A ta santé ma petite Angèle. »

 

Jean Baptiste est resté tailleurs de pierres. Il rejoint Achille à Montreuil  qui faisait partie du Grand Paris, et y habitait lors du décès de Blanche, la première fille d’Achille,  mais il  ne s’est jamais habitué à la vie parisienne On le retrouve maître carrier à Andryes en 1911

Achille par contre a continué son ascension. De marchand de vin il est devenu négociant en vins. Il y avait beaucoup de guinguettes du bord de Marne et il a fait fortune. Il a déménagé pour le Perreux sur Marne, où il a acquis des propriétés.

Puis en 1905  il retournera habiter Montreuil où il possédait également une maison.

Mais c’est à Andryes, son village natal, qu’il décèdera en 1928 dans la maison qu’il avait fait construire.

 

 

 

 

Tag(s) : #généalogie
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